La réalisation d’un benchmark est une approche essentielle dans le monde des affaires. Le benchmark fait partie du processus de business model d’une entreprise. Elle consiste à comparer les performances d’une entreprise à celles de ses concurrents pour définir des points de référence.
Dans cet article, nous vous guiderons à travers les étapes clés du benchmarking. Découvrez au travers de cette lecture des exemples et des conseils pratiques pour savoir comment faire un benchmark ?
Comprendre ce qu’est un benchmark
Un benchmark stratégique compare les performances d’une entreprise, de ses produits et de ses processus par rapport à ses concurrents.
Cette comparaison présente en évidence des points de référence servant à mesurer la réussite de l’entreprise. Ils peuvent être les succès de concurrents directs, d’autres acteurs du secteur, ou même des normes de l’industrie.
L’objectif principal du benchmark est d’acquérir des informations pertinentes pour guider la prise de décision stratégique. L’analyse des précédents résultats de l’entreprise établit une base de référence. Elle permet de mettre en lumière les évolutions obtenues ainsi que les failles dans les diverses procédures.
De cette façon, une entreprise définit les meilleures approches et les adopte pour parfaire ses propres prestations. Cela peut inclure des aspects tels que la qualité des produits, les processus opérationnels, les stratégies de marketing, la performance financière.
Le benchmark nécessite un solide traitement de sourcing de donnée. Mais également une veille concurrentielle constante et une étude de marché approfondie.
Quels sont les différents types de benchmark ?
Le benchmarking se décline en plusieurs types. Chacun a des objectifs et des méthodes spécifiques pour évaluer les performances et identifier les opportunités d’amélioration.
1) Benchmark collaboratif
Le benchmark collaboratif implique une synergie entre plusieurs entreprises pour échanger des informations et de bonnes pratiques. Les participants communiquent sur leurs expériences, leurs succès et leurs échecs dans le but d’améliorer conjointement leurs performances.
Le benchmarking collaboratif s’adresse aux entreprises partageant des objectifs similaires et disposées à travailler ensemble pour atteindre une excellence collective.
2) Benchmark fonctionnel
Le benchmark fonctionnel se concentre sur une fonction ou un processus spécifique au sein d’une entreprise.
Il s’agit d’estimer la manière dont différentes entreprises gèrent leur service clientèle, leur chaîne d’approvisionnement ou leurs mécanismes de production. Le but est d’analyser les meilleures pratiques et de les appliquer pour améliorer la rentabilité et la qualité.
Exemple de benchmark réussi :
David Kearns a joué un rôle important dans le développement et la popularisation du concept de benchmarking.
Sous sa direction, Xerox a mis en œuvre des programmes de benchmarking pour évaluer et bonifier ses opérations. Cette approche a contribué à transformer Xerox en une entreprise plus efficace et compétitive.
3) Benchmark interne
La création d’un benchmark interne consiste à comparer les performances de différentes unités, départements ou filiales au sein de la même entreprise.
Il sert à mettre en évidence les variations de réussites. Il détermine les techniques les plus efficaces pouvant être adoptées à l’échelle de l’entreprise.
Il repose sur la collecte de données internes via des questionnaires. Le benchmark interne analyse également les succès passés. Il compare les résultats actuels avec les objectifs précédents pour identifier les écarts de performance.
4) Benchmark concurrentiel
Le benchmark concurrentiel consiste à rechercher des données externes provenant d’autres entreprises de votre secteur.
Cela peut inclure l’analyse de la part de marché, une stratégie de marketing, des produits offerts et des approches commerciales générales. L’objectif est de déceler les domaines dans lesquels votre entreprise peut se démarquer ou se perfectionner.
Cela peut être complexe en raison de la disponibilité limitée de données fiables. Cependant, malgré les défis, cela peut conférer un avantage compétitif en cernant des tendances sectorielles.
Pourquoi faire un benchmark ?
Le benchmarking est une démarche déterminante pour toute entreprise qui vise l’excellence et l’amélioration continue.
En tant que méthode d’évaluation comparative, il offre une multitude de bénéfices aux entreprises qui veulent développer leurs performances. Voici 5 exemples démontrant pour lesquelles le benchmarking se révèle être un procédé essentiel.
1- Identifier les meilleures pratiques du marché
Le benchmarking permet aux entreprises de découvrir les stratégies qui font le succès d’autres acteurs du marché.
En étudiant les concurrents qui se démarquent, elles peuvent apprendre comment optimiser leurs opérations. Elles assimilent comment affiner leur qualité et proposer des produits et des services plus performants.
2- Déterminer les écarts de performance
Un benchmarker aide les entreprises à établir les écarts entre leurs performances et celles de la concurrence. Ils fournissent des indications précieuses sur les domaines qui nécessitent une amélioration.
En comprenant ces différences, les entreprises peuvent définir des objectifs spécifiques et mesurables pour combler les lacunes identifiées.
3- Prioriser les actions d’amélioration
Une fois les écarts de performance identifiés, le benchmarking aide à prioriser les actions de changement. L’entreprise peut ainsi se concentrer précisément sur les domaines offrant le meilleur impact sur leur prestation globale.
Elle évite de fait de se disperser en tentant de corriger tous les aspects à la fois. Cela permet une allocation plus efficace des ressources et une amélioration ciblée :
- Optimiser la relation client ;
- Amélioration du référencement du ou des sites web ;
- Revoir l’approche tarifaire ;
- Repenser sa communication.
4- Mesurer l’impact des actions d’amélioration
Une fois la mise en œuvre d’actions d’amélioration, une société peut mesurer leur impact sur leurs performances.
Cela permet d’évaluer de manière objective l’efficacité des changements produits et d’apporter d’éventuelles adaptations si nécessaire.
5- Stimuler l’innovation et la croissance
Le benchmarking incite les entreprises à sortir de leur zone de confort et à rechercher des idées et des méthodes novatrices.
En s’inspirant des meilleures pratiques du marché, elles peuvent innover, créer de nouveaux produits et services et accélérer leur croissance.
Comment mettre en place un benchmark ?
La mise en place d’un benchmark efficace est essentielle pour obtenir des informations précieuses et des perspectives exploitables. Voici un guide étape par étape pour réaliser un benchmark réussi.
1) Définir les objectifs du benchmark
Avant de commencer le benchmark, il est crucial de fixer clairement les objectifs que vous souhaitez atteindre. Une fois établis, ils serviront de base pour toutes les étapes ultérieures du processus.
- Déterminer les meilleures pratiques du marché : le but ici est de repérer les approches ou les méthodes utilisées par les leaders du secteur. Cela permet d’apprendre des succès des autres.
- Détecter les écarts de performance : il s’agit de comparer les performances de votre entreprise à celles de la concurrence. Vous mettez en évidence les domaines où vous êtes en retard ou en avance. Cela aide à cibler ceux qui nécessitent des renforcements.
- Prioriser les actions d’amélioration : une fois les écarts identifiés, il est essentiel de décider quels dispositifs doivent être engagés pour développer les performances. Vous pouvez ainsi hiérarchiser vos efforts.
- Mesurer l’impact des actions d’amélioration : en définissant des objectifs clairs, vous pouvez évaluer l’efficacité des mesures prises pour assurer la performance.
Vous garantissez un suivi de leur répercussion sur le résultat global de l’entreprise. Cela contribue à ajuster les stratégies en conséquence.
2) Identifier les indicateurs de performance
Les indicateurs clés de performance (KPI) doivent être soigneusement choisis pour garantir leur efficacité dans l’évaluation des performances et la comparaison avec les objectifs.
- Appropriés : les KPI sont directement liés aux domaines que vous souhaitez estimer. Ils doivent être en adéquation avec les aspects particuliers que vous cherchez à calculer.
- Quantifiables : ils doivent être exprimés en termes numériques ou chiffrables. Cela permet une collecte d’informations rigoureuse et objective, ce qui facilite l’analyse.
- Réalisables : il est nécessaire que les indicateurs de performance soient basés sur des renseignements accessibles et faisables à recueillir. Veillez à ce qu’il ne soit pas excessivement complexe à mesurer ou qu’ils dépendent de données difficiles à obtenir.
- Pertinents : les KPI doivent être judicieux pour les ambitions générales de l’entreprise. Ils doivent aider à prendre des décisions significatives et à évaluer la progression vers les objectifs stratégiques.
- Temporels : il faut associer les KPI à une période spécifique. Cela permet de suivre les évolutions au fil du temps et de détecter les tendances et les changements.
En garantissant que vos KPI respectent ces critères, vous vous assurez que les données relevées seront utiles, précises et adaptées à la comparaison avec les cibles définies pour votre entreprise ou vos projets.
3) Identifier les concurrents ou partenaires
Pour une comparaison efficace, sélectionnez des concurrents ou partenaires similaires en taille, secteur, modèle commercial, etc. Cela assure la pertinence et l’applicabilité des résultats au contexte de votre entreprise.
4) Collecter les données
La collecte de données est une étape clé du benchmarking. Elles peuvent être obtenues à partir de diverses sources et assurer une analyse comparative approfondie.
- Rapports annuels : les entreprises publient des rapports annuels qui contiennent des informations financières et opérationnelles importantes.
- Sites web des entreprises : les sites internet fourmillent de renseignements sur les produits, services, équipes de direction et d’autres données pertinentes pour l’analyse comparative.
- Publications spécialisées : les parutions spécifiques à l’industrie, les revues professionnelles et les études de marché sont d’excellentes sources de données sectorielles et de tendances.
- Enquêtes : réalisées auprès de clients, d’employés ou de partenaires commerciaux, elles fournissent des données précieuses sur la perception de l’entreprise et de ses concurrents.
5) Analyser les données
L’analyse des données doit être objective et impartiale. Il s’agit de comparer les performances de votre entreprise avec celles des concurrents ou des points de référence.
Pour ce faire, reportez-vous aux KPI sélectionnés. Les écarts identifiés vous renseigneront sur les domaines qui nécessitent une amélioration et les pratiques qui méritent d’être adoptées.
6) Mettre en œuvre les résultats
Les résultats du benchmarking doivent être mis en œuvre de manière réaliste et efficace. Identifiez les actions d’amélioration spécifiques à engager pour combler les écarts observés.
Tenez compte des ressources disponibles, de la culture d’entreprise et de la faisabilité des actions proposées. Planifiez soigneusement l’exécution en définissant des échéances et en assignant des responsabilités.