Le taux d’ouverture emailing est une statistique que renvoient les logiciels d’emailing après l’émission d’une campagne. Il est important à prendre en compte pour construire une stratégie marketing efficace à long terme. En général, quand on traite une grande liste de contacts, l’usage des statistiques s’impose. Ces dernières permettent en effet de noter la pertinence des messages écrits et envoyés par votre entreprise. On vous explique tout sur le taux d’ouverture.
Taux d’ouverture : définition et enjeux statistiques
Le taux d’ouverture représente, en %, la proportion de destinataires d’une campagne emailing qui ouvre réellement le message envoyé. Pour le calculer, il suffit de diviser le nombre de mails ouverts au moins une fois par le nombre total de destinataires.
Par exemple : vous envoyez une campagne email à 100 destinataires. Parmi vos 100 destinataires, seuls 20 d’entre eux ouvrent effectivement l’email qu’ils reçoivent. Dans ce cas, votre taux d’ouverture est de 20% (20/100).
Le taux d’ouverture fait ainsi partie de la famille des KPI (Indicateurs clefs de performance). Il donne un signal sur la pertinence d’une stratégie marketing.
Nouvel exemple : vous envoyez deux campagnes email par semaine pour promouvoir des articles de blog, à la même audience, pendant un mois le mardi et le samedi. À la fin du mois, vous voyez que le taux d’ouverture moyen le mardi est de 25% et que le taux d’ouverture moyen le samedi est de seulement 12%. Vous pouvez déduire de cette comparaison que le samedi représente un mauvais jour d’envoi. Peut-être en décalant vos campagnes à un autre jour de la semaine, vous pourriez augmenter les ouvertures et vous assurer d’être davantage lu.
Finalement, le taux d’ouverture est important à prendre en compte pour une entreprise qui met en place une newsletter régulière. Certes, à court terme, il n’est pas lié de façon linéaire au taux de conversion. En effet, la conversion est souvent générée par un lecteur fidèle, qui peut prendre le temps de lire vos emails même les jours à faible taux d’ouverture. Toutefois, assurer que votre newsletter soit lue permet de sensibiliser de nouveaux prospects. C’est justement comme cela que vous créez de nouveaux lecteurs fidèles et donc que vous optimisez votre conversion sur le long cours.
A voir : Newsletter gratuite
En la matière, il est difficile de donner un chiffre absolu. Il convient d’abord de rappeler que les emails envoyés dans un contexte transactionnel sont davantage ouverts que ceux envoyés à pure fin promotionnelle. C’est évident : un nouveau client s’attend à recevoir des nouvelles de sa commande, et y demeure attentif (certaines entreprises exploitent d’ailleurs ce phénomène pour tenter de faire des ventes additionnelles).
Par ailleurs, le bon taux d’ouverture dépend de la qualité de votre liste de contacts et du secteur d’activité de votre entreprise. Pour ce second point, on trouve d’ailleurs, d’après certaines études statistiques, des repères secteur par secteur. En général, les chiffres oscillent entre 15% et 25%.
Néanmoins, chaque entreprise est si différente que le bon taux d’ouverture ne peut réellement s’estimer que de façon relative. L’intérêt principal du taux d’ouverture est de comparer l’efficacité de deux stratégies ou de deux campagnes menées par la même organisation.
7 astuces pour booster le taux d’ouverture en emailing
Pour booster vos taux d’ouverture, sept astuces simples peuvent être mises en place.
1- Sélectionner le bon nom de l’expéditeur pour une campagne emailing
Sur l’interface d’une boite mail, le nom de chaque expéditeur est l’information qui s’affiche de façon la plus visible. Pour assurer une bonne fréquence d’ouverture, il est donc important que le nom d’expéditeur de vos campagnes email évoque des sentiments positifs à vos destinataires. À cet égard, plusieurs écueils sont à éviter.
D’abord, c’est rarement une bonne idée de s’en tenir au nom de son entreprise. En effet, sauf pour les très grandes sociétés dont l’image de marque est développée, le nom d’entreprise reste une chose froide au regard des clients. Au contraire, mettre un prénom en expéditeur induit un sentiment de proximité. Retenez que lorsqu’ils ouvrent leur boite email, la plupart de vos destinataires s’attendent d’abord à lire le message d’un ami. Or, un ami écrit avec son prénom. On gagnera donc à faire de même.
Néanmoins, il faut également éviter que le nom d’expéditeur soit inconnu de vos nouveaux destinataires. Si votre stratégie marketing repose sur un personnage (personnal branding), les abonnés à votre newsletter le resitueront sans difficulté. Mais dans le cas contraire, on peut opter pour la formule « *Sarah* ou *Théo* pour *nom de votre entreprise* ».
Enfin, il vaut mieux éviter les changements fréquents d’expéditeur. Que la même personne de votre entreprise soit toujours présentée comme l’expéditeur de vos campagnes facilite la création d’une forme d’intimité voire de sympathie.
2- Formuler un objet de mail original et percutant
Après le nom de l’expéditeur, l’objet d’un message constitue la seconde information la plus mise en avant par les boites email. Pour optimiser la probabilité que vos destinataires cliquent, il est donc important d’y réfléchir minutieusement. D’abord, les logiciels d’envoi d’emails en masse disposent presque tous de fonctions permettant d’intégrer des informations sur vos destinataires.
Par exemple, vous pouvez écrire %FIRSTNAME% pour demander à votre logiciel d’inscrire automatiquement le prénom de chaque destinataire dans une ligne de texte. Or, des études ont montré que le taux d’ouverture moyen grimpe de presque 30%, toute chose égale par ailleurs, lorsqu’on nomme son destinataire dans l’objet d’un email1. C’est donc une stratégie à exploiter.
Par ailleurs, il est bon d’évoquer dans l’objet de vos emails l’idée que votre destinataire va y trouver des informations de valeur. Des objets tels que « Comment faire pour que … », « X règles pour améliorer vos … » ou « Le secret pour … » laissent entendre que vous avez des connaissances intéressantes à transmettre.
3- Rédiger un pré-header impactant
Le pré-header, quant à lui, est le court texte qui s’affiche sous l’objet dans l’interface d’une boite email. Il permet de donner davantage d’informations sur le contenu d’un message. Par défaut, le pré-header contient le début du texte de vos messages. Mais, il est important de le savoir : le pré-header peut être personnalisé.
Ainsi, on peut ajouter à peu de frais un élément supplémentaire favorisant les chances d’interpeller ou de piquer la curiosité de vos destinataires. Mais n’oubliez pas : aujourd’hui, la majorité des emails sont lus sur smartphone2. Or, les petits écrans limitent l’affichage des pré-header. Il est donc crucial de mettre les informations percutantes en début de phrase.
4- Utiliser la segmentation pour toucher le bon public
En marketing, on dit que l’enjeu le plus important est de présenter le bon message, au bon moment, au bon lecteur. En effet, le meilleur moyen de vous assurer qu’un de vos messages soit lu (et que vous ne soyez pas considérer comme spam), c’est encore de l’envoyer au destinataire qui a envie de le lire. Pour ce faire, il faut mettre à profit les capacités de segmentation fournies par les logiciels d’emailing. Vous pouvez ainsi diviser une liste sur des critères qui permettront l’envoi de campagnes plus pertinentes.
Par exemple : votre entreprise vend des chaussures pour homme et des chaussures pour femme. Connaître le genre de chacun de vos destinataires permet de scinder votre liste de contacts en deux parties. Ainsi, vous vous assurez d’envoyer des emails faits pour les femmes aux femmes, et réciproquement.
5- Entretenir et alimenter une liste de contacts
Par ailleurs, le taux d’ouverture est directement lié à la qualité d’une liste. Plus les contacts de votre entreprise sont intéressés par ses offres, plus ils ont de chances d’être réactifs à votre emailing. Il est donc nécessaire d’alimenter continuellement votre liste avec des contacts qualifiés. Pour ce faire, la landing page demeure un des meilleurs outils.
En outre, les filtres anti-spam peuvent dégrader vos taux d’ouverture en nuisant à la délivrabilité de vos campagnes d’emailing. Cela relève d’un enjeu crucial d’éviter que vos campagnes n’y échouent. À cette fin, vous pouvez conseiller à vos contacts de vous ajouter à leur carnet d’adresses. Le mail de bienvenue à une newsletter constitue une bonne opportunité pour cela.
Enfin, on vous conseille de veiller à toujours inclure un lien de désinscription dans vos emails. C’est important pour respecter la loi (RGPD) et ainsi éviter les plaintes, qui risquent elles-mêmes de dégrader la réputation de votre serveur d’envoi.
6- A/B tester la stratégie emailing mise en place
L’A/B testing fait également partie des solutions à mettre en œuvre pour optimiser vos taux d’ouverture. En quoi consiste le A/B testing ? Le principe est plutôt simple. Il suffit de créer deux versions d’une même campagne email. Vous en changez simplement les premiers éléments visibles, tels que l’objet et le pré-header. Puis, vous envoyez chacune de ces deux versions à deux échantillons de votre liste de contacts, qu’aucune caractéristique ne distingue par ailleurs. En fonction des résultats, vous aurez une idée de la version fonctionnant le mieux. Il s’agira alors d’utiliser cette version pour un envoi de masse au reste de votre liste.
7- Privilégier le smartphone avec l’emailing responsive
Enfin, comme évoqué précédemment, on estime en 2022 à 61,9% la proportion d’emails lue sur un terminal mobile (smartphones et tablettes)2. Il est donc impératif d’adapter le design de vos emails pour qu’ils soient lus correctement. Or, un design lisible sur tous les formats d’écrans est qualifié de « responsive ». Il s’agit par exemple d’opter pour une taille de texte adaptative. Cependant, créer ce type de designs est plus simple qu’on ne le pense. En effet, l’usage d’un logiciel d’envoi de masse de qualité suffit en général à générer automatiquement des emails responsive.
FAQ
Pour assurer un bon taux d’ouverture, le timing est un facteur qui doit être pris en compte. Néanmoins, il n’existe pas de réponse absolue, ni d’heure parfaite pour envoyer une campagne email. Pour optimiser vos timing, il faut observer le comportement de votre audience. Il faut étudier à quelles heures et quels jours de la semaine elle semble le plus réactive.
En outre, le trigger marketing est une bonne solution pour peaufiner vos timings. Après quelques réglages, vous pouvez décider l’envoi automatique d’emails, lorsqu’un de vos contacts visite certaines pages ou fiches produits de votre site web.
Le taux de clic emailing donne une idée de la fréquence d’interaction que vos campagnes suscitent. Il se calcule avec la formule suivante :
Nombre de destinataires ayant cliqué au moins une fois sur le lien d’une campagne mail / Nombre de destinataires ayant ouvert votre campagne email.
Le résultat obtenu est en %. Comme le taux d’ouverture, le taux de clic est un indicateur de performance. S’il est très faible par rapport au taux d’ouverture, cela peut signifier que le contenu de vos emails n’est pas assez convaincant pour déclencher une action.
Outre le taux d’ouverture, d’autres statistiques sont à considérer pour optimiser convenablement votre stratégie d’email marketing.
Il faut notamment veiller :
• au taux de clics (Nombre clics sur un lien/nombre d’emails envoyés) ;
• au taux de désabonnement (Nombre de désabonnements/nombre d’emails envoyés) ;
• au taux de délivrabilité (Nombre de newsletters délivrées/nombre d’emails envoyés).
Sources :