Face au nombre conséquent de courriels reçus chaque jour, la rédaction de l’objet email nécessite une attention toute particulière. En effet, première information communiquée, avec le pré-header, la ligne d’objet a un rôle déterminant dans l’ouverture du message. En quelques mots judicieusement choisis, l’objet du mail doit susciter la curiosité des destinataires et déclencher l’ouverture du mail. Ainsi, un objet clair et accrocheur évitera d’expédier directement vos emails dans la corbeille. Voir son taux d’ouverture s’accroître, c’est également se prémunir du risque d’être envoyé dans le dossier « spam ». Profitez de nos 7 conseils d’optimisation d’objet email pour garantir l’efficacité de vos campagnes emailing en B2B ou B2C.
L’objet d’un email : de quoi s’agit-il ?
La ligne d’objet : définition
La ligne d’objet, appelée plus communément l’objet de mail, est l’élément clé qui détermine la réaction du destinataire. Elle influe directement sur l’ouverture du message ou sa suppression immédiate. Porte d’entrée du message électronique, l’objet de mail en énonce le titre. À l’instar d’une vitrine attrayante invitant à pénétrer dans une boutique, les mots utilisés doivent susciter la curiosité des lecteurs.
Une curiosité d’autant plus importante que quotidiennement, une boîte de réception enregistre plusieurs dizaines de messages. Les uns derrière les autres, les mails se distinguent par deux champs principaux : le nom de l’expéditeur et l’objet du mail. Selon les fournisseurs de messagerie et le matériel employé, la première ligne du corps du mail sera également affichée : le pré-header.
Ce que vous devez retenir : l’objet d’un mail est l’énoncé d’un contenu présent dans la file d’attente de la boîte de réception. Son optimisation conditionne l’ouverture du message.
Pourquoi l’objet d’un email doit-il être absolument optimisé ?
Deux facteurs influencent l’ouverture d’un courrier électronique : le nombre de messages reçus par jour et le temps alloué à leur gestion. Si les boîtes aux lettres des particuliers sont sollicitées, en entreprise, la réception quotidienne d’une centaine de mails est habituelle. Selon les périodes de l’année, soldes, promotions, fêtes, ces chiffres peuvent exploser.
Confronté à cet encombrement d’emails, le risque de voir son message supprimé impose un intitulé percutant. Plus que cela, il doit toucher émotionnellement le destinataire. En effet, face à l’agacement provoqué par une prospection intense, une phrase optimisée avec soin fera la différence.
L’optimisation permet de mettre l’objet en évidence. Il doit susciter la curiosité et l’envie afin de déclencher l’ouverture du courriel et de délivrer au lecteur son contenu. Vous obtenez ainsi deux résultats positifs : le premier est d’atteindre votre prospect ; le second est d’éviter la classification comme spam et de perdre du temps sur vos prochaines campagnes marketing.
7 conseils pour rédiger des objets d’emails qui améliorent votre taux d’ouverture
1- Privilégiez des lignes d’objets brèves
L’usage des smartphones impose d’adapter la longueur des lignes d’objets à des supports réduits. Aussi, pour éviter le risque de voir votre texte tronqué et de perdre l’impact souhaité, privilégiez des lignes d’objets courtes. Gardez à l’esprit que pour être efficace votre objet doit s’afficher intégralement.
Selon la messagerie de votre destinataire, le nombre de caractères affichés dans les boîtes de réception est soumis à variation. Il peut être intéressant d’ajuster la taille de votre objet d’email aux messageries utilisées par vos contacts. Les statistiques de votre outil d’emailing vous permettent de gérer le nombre de mots.
Privilégiez autant que faire se peut des lignes d’objets composés de cinq à sept mots. Vous vous assurez ainsi une visibilité complète et parfaitement efficace sur l’affichage d’un smartphone. Si votre objet est plus long, positionnez votre ou vos mots clés au début pour vous assurer le meilleur impact.
2- Humanisez votre objet par la personnalisation
Le nombre de mails reçus chaque jour provoque immanquablement lassitude et agacement. Les campagnes d’emailing inondent les boîtes et finissent en majorité dans le dossier « spam » ou dans la corbeille. Comme vu plus haut, l’archivage en spam n’est pas sans conséquence pour vos campagnes futures. Pour éviter d’être confronté à cet écueil, adoptez la personnalisation de vos objets.
Pour ce faire, les formulaires d’abonnements présents sur votre site vous fourniront les informations pertinentes pour structurer vos emailings. En adaptant votre campagne au persona de votre clientèle, vous maximisez votre potentiel de captation. Humaniser votre objet positionne naturellement votre mail au-dessus de la mêlée. Pourquoi ? Parce que vous interpellez directement votre destinataire, par exemple en employant son prénom, son nom.
Personnaliser l’objet, c’est l’humaniser. Pour obtenir l’attention, adressez-vous sans détour à la personne. Une façon de lui tendre la main pour la saluer et se présenter. Vous prévenez ainsi l’ignorance et la mise en spam.
3- Évitez les mots et ponctuations « spam » dans l’intitulé de l’objet
Si le rôle de l’objet est l’ouverture du message, encore faut-il qu’il figure dans la boîte de réception. Le risque de voir son mail classé automatiquement comme spam est soumis à différents facteurs. Les algorithmes employés par les différents webmails tels que Gmail, Hotmail, Outlook, etc. sont en constante évolution et sont en mesure d’évaluer le taux d’ouverture emailing. Mais, Ils comptabilisent également le nombre d’ouvertures des mails, mis dans la corbeille ou signalés comme spam. De fait, moins vos mails seront lus, plus ils encourent d’être répertoriés comme indésirables. D’où le soin et la vigilance à apporter à la rédaction de l’intitulé de l’objet.
Une attention qui doit porter sur la longueur, mais aussi sur la nature des mots utilisés. En effet, nombre de mots déclenchent de façon systématique une alerte « spam » : les « SPAMS WORDS ». Pour exemple, les termes « urgent », « essai gratuit », « Mastercard », « solutions marketing », « promotion », etc. sont à éviter. Dans un souci d’optimisation, n’employez pas de mots ou de phrases en majuscules. Fuyez également les caractères spéciaux (***essai gratuit***) ou ponctuations répétitives (promotions !!!!).
A voir : Comment éviter de tomer dans les spams ?
4- Engagez votre lecteur grâce aux émotions
Une bonne communication passe par les émotions qu’elle suscite. Votre email a franchi les contrôles algorithmiques antispam et est maintenant présent dans la boîte de réception de votre destinataire. Présent, mais loin d’être seul ! L’objet du mail, s’il provoque une émotion suffisante, aura toutes les chances de déclencher l’ouverture du mail.
Pour déterminer la nature de l’émotion à utiliser, il est nécessaire de définir les besoins de la cible. Ainsi, différents leviers peuvent être actionnés comme déclic émotionnel. L’annonce d’une promotion sur des marques connues répondra aux envies de dénicher de bonnes affaires et profiter des meilleurs plans.
Le sentiment d’urgence est un levier intéressant. Indiquer une échéance imminente dans l’objet du mail nourrit l’inquiétude de manquer une opportunité. Cette information de temporalité favorise l’ouverture du mail. L’inconnu et le mystère sont également très efficaces en marketing digital. Un objet énigmatique suscite efficacement la curiosité et déclenche l’ouverture du mail. Aborder le destinataire par une question, « Comment… », permet une approche sans devoir citer le produit ciblé.
5- Intégrez des émojis avec sobriété
Depuis l’invention du smiley, les émojis permettent d’exprimer les sentiments d’une façon ludique. Son insertion dans le corps d’un objet email prend de fait tout son sens. En effet, la capacité de remplacer par un émoji un groupe de mots autorise de réduire la ligne d’objet. Son emploi évite également l’usage de mots risquant de provoquer le filtrage antispam.
Soyez attentif à l’utilisation des émojis. Intégrer une telle image dans l’objet de votre mail peut déclencher un effet inverse à celui escompté. L’adoption des émojis nécessite un contexte pertinent, à défaut de quoi ils pourraient être incompris ou même nuire à votre image. Utilisez-les avec sobriété et dirigez-les vers des cibles réceptrices à ce type de communication.
Pour trouver le bon émoji et vérifier que son image est fidèle à la représentation attendue, n’hésitez pas à vous rendre sur Emojipedia. Vous y découvrirez les différentes images d’un mot selon les systèmes d’exploitation, les types d’appareils ou les webmails.
6- Évoquez l’actualité pour éveiller la curiosité des destinataires
Recourir à l’actualité, outre provoquer la curiosité, offre l’avantage de créer une relation privilégiée entre vous et vos contacts. Partager un intérêt commun sur un sujet d’actualité instaure un climat de confiance et l’envie d’en apprendre davantage. En profitant d’un fait d’actualité à fort impact médiatique, vous éveillez la curiosité et incitez à ouvrir votre message.
Diverses occasions et événements jalonnent une année et offrent autant de solutions marketing à exploiter efficacement :
- les différentes périodes de vacances fournissent de multiples occasions de communications avant, pendant et après ;
- les diverses célébrations ou fêtes (Noël, Saint-Valentin, fête des Mères, etc.) ;
- les promotions saisonnières (soldes d’hiver, soldes d’été, black friday, cyber Monday, etc.).
Autant de points d’ancrage pour se positionner et interagir avec ses prospects et clients. Assurer une veille permanente sur l’actualité et utiliser les événements sont d’excellents moyens d’approche pour déclencher l’intérêt.
7- Testez vos lignes d’objets d’emailing
De nombreux outils sont à votre disposition pour tester vos lignes d’objets d’emailing. Les testeurs A/B jouissent de diverses fonctionnalités pour faciliter la rédaction d’objets mails efficaces. Mots émotionnels, longueur, gestion des filtres antispam, ils optimisent le taux d’ouverture.
Réaliser une campagne représente un coût non négligeable. Le risque étant qu’en marketing, les intuitions et préjugés peuvent parfois avoir de fâcheuses conséquences.
Pour affiner votre stratégie et éviter de vous lancer à l’aveugle et d’aller au-devant de déconvenues, effectuez des A/B tests. Quel objet fonctionnera le mieux ? Ce mot est-il vraiment approprié ? Ne faites pas l’impasse sur les tests d’objets de mail. Testez différentes versions, analysez avec soin les résultats pour déterminer votre ligne d’objet la plus efficace.
En complément, l’usage d’A/B tests fournira un historique, des exemples et modèles avec des statistiques classifiant l’efficience des précédentes campagnes. Notez que la possibilité de comparer vos résultats à ceux de votre branche d’activité enrichira l’élaboration des prochaines campagnes.
FAQ – Objet mail
Le taux d’ouverture est un KPI (Key Performance Indicator) utilisé dans les A/B tests, notamment sur le champ « objet ». Il est calculé à partir des ouvertures uniques sur la base d’un tracking effectué depuis une image invisible d’un pixel. La plateforme d’emailing utilisée pour la campagne détecte le chargement de l’image.
Dans une campagne emailing, le taux d’ouverture est égal à :
(nombre de messages ouverts / nombre de messages délivrés) * 100
Pour exemple : un email envoyé à 2 000 contacts, et ouvert par 500 d’entre eux, donne un taux d’ouverture de 25 % (500/2000) *100.
Un taux d’ouverture élevé marque la confiance et l’intérêt portés aux objets d’emails. À contrario, un taux d’ouverture faible peut mettre en évidence une base de contacts insuffisamment mise à jour. En B2B, un taux d’ouverture entre 20 % et 25 % est considéré comme satisfaisant. Inférieur à 15 % il est déficient et excellent au-delà de 30 %.
Dans la boîte de réception, l’émetteur et l’objet sont complétés par un extrait de la première phrase du message. On appelle cet extrait le pré-header, ou en-tête. L’affichage et la longueur du pré-header différent selon deux critères :
le fournisseur de messagerie : Gmail, Hotmail, Outlook, etc. ;
le matériel utilisé : ordinateur, smartphone, tablette.
Rédiger un pré-header optimisé apporte un réel plus à la lecture de l’objet du mail. Trop souvent négligé, ce supplément de caractère peut vraiment faire la différence sur le taux d’ouverture. La combinaison d’une ligne d’objet et d’un pré-header générera un intérêt supérieur pour vous assurer la meilleure audience possible.
Afin d’optimiser la ligne d’objet avec un pré-header, l’objet ne doit pas être trop long au risque de masquer le pré-header. Privilégiez des verbes d’action comme « découvrez », « renouvelez », « économisez », etc. Combinez objet et pré-header en piquant la curiosité et apportant un élément de réponse.