Les bounces d’email (aussi appelés « rebonds ») surviennent lorsqu’un courrier électronique n’a pas pu parvenir à son destinataire. Si un certain nombre de messages rejetés est inévitable, il est toutefois important d’en limiter le taux pour une bonne délivrabilité de votre campagne.
Qu’est-ce qu’un bounce ? Quelles astuces pour faire baisser son taux de bounce ? Quels sont les impacts et les causes d’un taux de rebond important ? On vous dit tout sur les bounces en emailing.
Les bounces : de quoi parle-t-on ?
1. Bounces des emails : définition
Dans le cadre d’une campagne emailing, un bounce (ou rebond) désigne un message électronique qui n’a pas pu être transmis à son destinataire. On dit alors qu’il « rebondit », c’est-à-dire qu’il est renvoyé à son expéditeur. Le taux de rebond est un indicateur important à prendre en compte. Il a en effet un impact direct sur l’efficacité de vos campagnes d’emailing.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer des rebonds :
● la messagerie de votre contact est pleine : certains fournisseurs d’adresses emails n’offrent qu’un stockage limité. Quand la boîte mail est remplie, les nouveaux messages transmis sont retournés à l’expéditeur ;
● votre adresse IP est bloquée : cela peut arriver si vous êtes suspecté de spam ou de fraude ;
● vous avez été bloqué par le destinataire : il se peut que votre contact ne soit plus intéressé par votre contenu ou le considère comme du spam. Il peut, dans ce cas, décider de vous bloquer ;
● des erreurs se sont glissées dans l’adresse email de l’abonné : en s’inscrivant à votre newsletter, le prospect a pu faire une faute dans l’écriture de son adresse électronique. Celle-ci n’est alors pas valide, ce qui entraîne un bounce ;
● votre serveur est saturé : si votre serveur et surchargé ou indisponible, il peut alors en résulter un rebond ;
● le serveur du destinataire ne fait pas confiance au contenu de votre message: vous devez impérativement miser sur un contenu qualitatif.
À noter qu’il existe deux types de bounces : les soft bounces et les hard bounces.
A voir : Meilleur logiciel emailing
2. Le soft bounce
Les soft bounces sont temporaires. Un soft bounce indique que le mail n’a pas pu être délivré bien que l’adresse électronique fournie soit la bonne. Il peut survenir quand :
● la boîte mail du destinataire est remplie : il peut alors arriver que le serveur vous renvoie le mail. Le mail sera délivré lorsque de l’espace sera de nouveau disponible dans sa boîte de réception. Une boîte de messagerie pleine peut également entraîner un hard bounce ;
● le serveur est en maintenance : l’email peut être transmis une fois la période de maintenance terminée ;
● le contenu de votre mail est trop volumineux : un soft bounce peut être le résultat d’un message trop lourd pour la messagerie du destinataire ;
● vous êtes placé sur liste grise par le serveur du destinataire : il s’agit d’une méthode de filtrage antispam.
Dans le cas d’un soft bounce, le mail est renvoyé par votre serveur au bout d’un moment. Après cinq tentatives de renvois successives sans interaction avec vos mails de la part du destinataire durant cette période, l’adresse électronique de l’expéditeur devient systématiquement un hard bounce. Ce qui veut dire que le renvoi est irrémédiable. Par contre, si le destinataire ouvre un mail ou clique, le nombre de rebonds provenant de cette adresse sera mis à jour.
3. Le hard bounce
Un hard bounce survient lorsqu’un email a été rejeté de manière définitive. Il peut avoir plusieurs facteurs :
● l’hôte est inconnu : un renvoi définitif a lieu quand le nom de domaine fourni par l’abonné n’a pu être reconnu ou n’existe pas. Un message d’erreur vous est alors envoyé. Ce rejet peut être provoqué par un serveur indisponible, une mauvaise configuration ou une adresse mail mal orthographiée ;
● les utilisateurs sont inconnus : il s’agit d’un des principaux facteurs de hard bounces ;
● le destinataire est indisponible ;
● l’adresse email du destinataire est rejetée ;
● aucune boîte de messagerie de ce nom n’est disponible ;
● vos courriers électroniques sont filtrés par des protections antispams : ce peut être le cas si vous êtes blacklisté ou si, dans votre historique, figurent des envois de spams ;
● le serveur du destinataire utilise des filtres de politique d’email : ils inspectent les messages reçus et envoyés. Ils sont rarement mis en place avec les filtres de spams ;
● les pièces jointes sont trop volumineuses ou leur format n’est pas adapté ;
● le serveur du destinataire n’est pas correctement configuré : vous recevez dans ce cas un message d’erreur ou un rapport de non-délivrabilité.
3 astuces pour diminuer le taux de bounce (de rebond)
1- Mettre en œuvre la conformité RGPD avec un (double) opt-in
Le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD emailing) impose d’obtenir le consentement des internautes pour leur envoyer un mailing. S’il s’agit d’une obligation légale, cette condition est également essentielle à une stratégie marketing réussie. Elle permet de se construire une liste de diffusion ciblée et de qualité.
En effet, si les utilisateurs ont donné leur accord pour recevoir votre newsletter, cela signifie qu’ils sont intéressés par vos contenus. De plus, vous vous construisez une liste de contacts fiables et réduisez ainsi considérablement votre taux de rebond.
Mais alors, comment faire pour continuer à développer une mailing-list de qualité ?
Le formulaire d’opt-in vous permet d’obtenir facilement l’accord de vos prospects. Ce dernier sert à recueillir l’adresse électronique des personnes qui vous suivent le plus souvent en échange d’un lead magnet. Il peut s’agir de télécharger gratuitement votre livre blanc, d’avoir accès à une courte formation gratuite, etc.
Un double opt-in vous permettra par ailleurs de valider l’adresse email de la personne. Il consiste à envoyer un mail de demande de confirmation d’inscription à vos nouveaux abonnés. Cela évite notamment les hard bounces liés à une adresse mail mal orthographiée.
Acheter une base de données d’email est bien évidemment proscrit. Cette solution s’avère certes simple et rapide, mais elle vous sera surtout nuisible. Ce type de listes n’est absolument pas qualifié. Vous risquez de voir augmenter votre taux de bounces email et d’atterrir dans les indésirables de vos destinataires. Votre réputation d’expéditeur en sera considérablement altérée.
A voir : Comment faire un mailing ?
2- Entretenir sa base de données
Une bonne gestion de votre base mail est essentielle pour limiter les bounces. Vous devez l’actualiser en commençant par supprimer les adresses qui correspondent aux hard bounces. Ainsi, elles ne nuiront pas à vos futures campagnes emailing et marketing. Certains outils d’emailing désactivent automatiquement les hard bounces.
Vous avez aussi la possibilité de faire le tri dans votre liste de diffusion. Pour cela, basez-vous sur les messages reçus lors d’un renvoi. Ils peuvent par exemple signaler une fin d’activité ou indiquer que la personne ne travaille plus dans cette entreprise.
Ces retours sont importants même s’ils vous donnent l’impression d’alourdir votre messagerie. Ils vous permettent en effet de mettre vos bases de données à jour en supprimant les adresses qui ne sont plus valides.
Toutes ces actions prennent du temps, mais elles seront bénéfiques pour réduire vos bounces et garder intacte votre réputation d’expéditeur.
A voir : Newsletter gratuite
3- Suivre les bonnes pratiques pour contourner la case spam
Bien qu’ils ne désignent pas la même chose, les spams et les bounces se rejoignent. En effet, comme nous l’avons évoqué précédemment, les filtres antispams des messageries de vos destinataires peuvent causer des rebonds. Vous devez alors respecter les normes antispam, à savoir :
● mettre en place les protocoles d’identification SPF, DKIM et DMARC. ils servent à démontrer que vous êtes un expéditeur fiable et digne de confiance ;
● éviter de surcharger le corps du message d’images. On considère que le ratio texte/image idéal est de 60 % de texte et 40 % d’images ;
● renseigner un texte alternatif pour vos images ;
● s’assurer que le contenu textuel est au format texte ;
● soigner le message du mail et proposer de la valeur ajoutée. La qualité du contenu est essentielle, de même que le fait de s’adresser à un public ciblé. En effet, gardez à l’esprit que les destinataires de votre newsletter ont la capacité de vous ranger eux-mêmes dans leur dossier « Indésirables » ;
● respecter les règles en matière de contenu : éviter les spamwords, les messages racoleurs, l’usage excessif de la ponctuation, les objets de mail en majuscules, etc.
Les 5 causes de bounce qui diminuent la délivrabilité de vos mails
La capacité de votre mailing à parvenir à son destinataire est essentielle pour conserver une bonne réputation d’expéditeur. Or, les bounces ont une incidence directe sur votre taux de délivrabilité. Un nombre trop élevé de rebonds peut en effet affecter la délivrabilité de vos mails à plusieurs niveaux.
1- Boîte de réception non sollicitée
Les fournisseurs de messageries tiennent compte des taux de rebonds de campagne d’emailing que vous effectuez. Ces données leur permettent de déterminer si votre domaine est fiable et si vous pourrez de nouveau envoyer des courriers électroniques dans le futur. Il arrive fréquemment que les applications de messagerie décident de bloquer un domaine email à cause d’envois fréquents à des adresses email inexistantes.
2- Mauvaise réputation
Les adresses IP qui expédient régulièrement des mails à des destinataires non valides sont contrôlées par les fournisseurs de messagerie. La réputation de l’expéditeur peut en être affectée.
3- Perte financière
Le coût d’un logiciel d’emailing dépend notamment du nombre de messages envoyés. Plus vous expédiez de mails, plus le prix de l’abonnement est important. Vous payez alors pour des adresses électroniques qui ne génèrent aucun retour sur investissement.
4- Risque d’être blacklisté
Le risque de figurer sur liste noire est réel. Un expéditeur qui présente souvent un taux de rebond élevé risque d’être blacklisté par les Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) et les organisations antispam. Cette inscription sur liste noire a pour effet de réduire son taux de délivrabilité et d’altérer sa réputation.
5- Compte suspendu
La règle est stricte en matière de plainte pour spam et de bounce. Si le taux de plainte est supérieur à celui admis par le FSM (Field Service Management), le compte de l’expéditeur de la campagne peut être suspendu. En effet, dans le cas d’utilisation d’une adresse IP mutualisée, un taux de rebond trop important chez l’un des utilisateurs peut entraîner un blacklisting des autres utilisateurs.
FAQ
En fonction de la cause du rejet, il existe plusieurs manières de corriger un bounce :
● vérifiez si l’adresse est correcte et prenez garde aux fautes de frappe ;
● pour les soft bounces, votre serveur renvoie automatiquement le mail. En attendant, patientez et envoyez un mail de suivi ;
● dans le cas d’une erreur 550 (hard bounce), contactez votre fournisseur de messagerie. Ce dernier pourra identifier la cause du problème et y remédier. Le header du message aidera le fournisseur de service à repérer d’où vient le problème ;
● si vous êtes sur liste noire, vous devez comprendre pourquoi et y remédier. Vous pourrez ensuite demander aux administrateurs de la blacklist de réévaluer votre cas.
Partager une adresse IP entre différentes entreprises permet de réduire les dépenses. Cela revient également à avoir un identifiant commun à plusieurs utilisateurs. Si l’un d’entre eux envoie des spams, c’est la réputation de tous les utilisateurs qui risquent d’en être affectée. Vos courriels risquent ainsi d’atterrir dans les spams ou d’être rejetés.
Une adresse IP dédiée vous permet de maîtriser totalement votre réputation d’expéditeur et votre image de marque. Cette solution a néanmoins un coût plus important. Son choix dépend de votre budget ainsi que du volume et de la fréquence de vos mailings.
La délivrabilité désigne la capacité d’un message électronique de parvenir dans la boîte de réception de son destinataire. Les causes pour non délivrabilité sont multiples :
● filtrage antispam du courriel ;
● mail rejeté (bounce) ;
● désabonnement à la newsletter ;
● mauvaise configuration du nom de domaine ;
● plaintes pour spam ;
● mauvaise configuration de l’adresse IP ;
● absence des protocoles d’identification SPF, DKIM et DMARC ;
● adresse inexistante
● mauvaise configuration des serveurs MTA.
Le taux de délivrabilité d’une campagne d’emailing est un indicateur clé de performance. Il permet d’évaluer la réputation de l’expéditeur, de mettre en place une stratégie inbound marketing plus efficace et pertinente. Il se mesure de la manière suivante :
Nombre de mails délivrés/Nombre de mails total X 100.
Ces données sont disponibles sur votre logiciel d’emailing (Mailchimp, Sendinblue, etc.).